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Ce lundi 8 mars 2021, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Deliverect nous fait part de la vision de cinq personnalités, cinq femmes, sur la signification de cette journée. Elles reviennent également sur la place de la femme dans un milieu souvent masculin, celui de la restauration. 

 

Cinq portraits inspirants 

 

Ce 8 mars est pour nous l’occasion de mettre en lumière cinq femmes inspirantes, qui partagent avec nous leur vision de la restauration et de la place de la femme dans ce milieu si souvent attribué aux hommes. 

Ces 5 femmes sont : 

  • Astrid Duchêne, Cheffe de Groupe Marketing chez Flora Danica (Groupe Bertrand).

  • Aurore Bégué, Restauratrice (Chai 33, Lombem, O Deck, Jab & Baker) et Vice-présidente Marketing et Communication Leaders Club France.

  • Emma et Camille Sarran, fondatrice de Croq’ Michel, un concept de restauration rapide autour du croque-monsieur. 

  • Nour Zerelli, Directrice Générale chez Deliverect. 

 

Une journée louable, mais qui ne devrait pas exister 

 

Il est toujours difficile de se positionner sur ce jour qu’est la Journée internationale des droits des femmes, et non la journée de la femme comme elle est désormais communément appelée. 

En effet, au regard de la situation actuelle, il reste indispensable de mettre en avant le sujet de la condition de la femme dans la société, et particulièrement dans le monde du travail. 

Aurore BéguéMais comme le précise très bien Aurore Bégué, maman de deux garçons et restauratrice, ce “combat” doit entrer dans une logique de continuité et non pas s’arrêter à une journée. "C’est une journée importante, même si idéalement il ne faudrait pas qu’il soit nécessaire de mettre ce sujet en lumière, qui devrait déjà l’être les 364 autres jours de l’année ! (...) Mais puisque l’occasion nous est offerte de nous faire remarquer une journée, saisissons-la".

C’est également l’avis de Nour Zerelli, qui aimerait que les femmes soient reconnues pour leur travail en dehors de cette journée. Toutes sont d’accord sur le fait que cette journée soit louable sur le principe, mais qu’il s’agisse d’un sujet que l’on devrait également aborder tout au long de l’année, Journée internationale des droits des femmes ou non. 

 

Oublier le genre pour laisser place à l’individualité 

 

Nour ZerelliPour Nour Zerelli, qui travaille dans la foodtech depuis 4 ans, le problème vient également de la distinction de genre qui est faite au quotidien. "Je suis admirative de différentes personnes, hommes ou femmes, n'importe quel jour de l’année". 

Astrid Duchêne met quant à elle en avant la transformation de cette journée qui a selon elle "beaucoup évolué au fil des ans et notamment depuis 2 ou 3 ans, avec une meilleure valorisation des femmes aux parcours et histoires forts." 

Elle ajoute que ces femmes, ces mentors peut-on dire, sont à présent mises en lumière et inspirent les jeunes générations. Ce sont de véritables modèles qui transcendent le genre au profit de la personnalité. 

Emma Sarran précise également ne pas aimer le mot “combat”, qui "est synonyme de conflit, alors que les femmes et les hommes sont complémentaires et peuvent construire de très belles choses ensemble." Point que partage Astrid Duchêne, qui s’estime chanceuse d’exercer dans un environnement où le combat n’est ni présent ni nécessaire. Elle estime que chacun doit exister pour sa personnalité et son expérience, tout en étant écouté de tous, d'une façon à éviter les clivages et les tensions. Un management d'équipe optimal qui saura en inspirer beaucoup. 

 

Des femmes fortes qui se challengent 

 

Camille et EmmaPour Camille et Emma Sarran, le travail sur l’équité hommes / femmes est surtout un travail de fond, quotidien et différent en fonction des pays et des cultures. "Je pense que nous, les femmes, devons nous challenger nous-mêmes pour arriver à ce à quoi nous aspirons [...] Il s’agit avant tout pour moi d’un travail individuel et personnel.", ajoute Emma. 

Nour Zerelli quant à elle, partage une vision plus personnelle et nous confie militer pour l'égalité en générale, dans sa vie de tous les jours, sans faire de différence de genre. Un principe qu'elle tire de sa culture et de son éducation. "J’ai grandi dans un pays où culturellement les femmes sont considérées moins importantes que les hommes, mais j’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont rapidement expliqué qu’ils étaient contre, et m’ont eux-mêmes montré un très bon exemple d’égalité.

Avec une bonne éducation, même dans des environnements qui présentent la femme comme le "sexe faible", on peut grandir avec des idéologies saines et équilibrées". 

Les femmes ont aujourd’hui accès à des secteurs qu’elles ne pouvaient auparavant pas autant considérer. C’est notamment le cas de la Tech. "Aujourd’hui on y voit de plus en plus de femmes. Nous les DG de Just Eat, Deliveroo et Deliverect, sommes toutes des femmes.” nous dit Nour Zerelli. 

Point sur lequel s’accordent également Camille et Emma Sarran. "Historiquement la tech attirait davantage les hommes mais j’ai l’impression que, notamment dans la food-tech, cela est en train de changer." 

 

Vers une société plus ouverte à la diversité 

 

Chacune à leur manière, ces personnalités tentent de valoriser l'individualité dans notre société et par conséquent dans le secteur de la restauration. 

Aurore Bégué nous confie par exemple que son comité de direction est totalement paritaire et que ses 4 exploitations sont dirigées par des femmes. Si le secteur de la restauration est un milieu où les femmes ont moins l’opportunité de gravir les échelons, Aurore Bégué souligne qu’elle “ne pense pas qu’elles soient foncièrement moins présentes, mais elles sont surtout moins visibles et moins « grandes-gueules », souvent dans l’ombre, derrière leur mari." 

Astrid DuchênePour Astrid Duchêne, tout se fait dans la manière de présenter un métier, qu’il ne faut par exemple pas dire qu’un métier est dur ou physique, et que peu importe le genre, chacun peut réussir. "Chacun peut relever des challenges quels qu’ils soient. En attendant, il faut célébrer les combats et défis de chaque femme qui nous inspire [...] Et si cela fait bouger les lignes – un peu –, c’est toujours gratifiant." Camille et Emma Sarran nous parlent de leur grand-mère, leur modèle, une femme forte comme elles le soulignent, cuisinière, propriétaire et gérante de sa propre ferme-auberge jusqu’à ses 70 ans. 

L'important est aussi de mieux valoriser les parcours des femmes et "présenter leur travail et ce qu’elles ont accompli sans rappeler que ce sont des femmes.", afin de se concentrer sur ce qu’elles font plutôt que sur ce qu’elles sont.

Deliverect
March 8, 2021 écrit par Deliverect